Le Président de L’UFDG a au cours d’une interview accordée à la télévision France24 le jeudi 13 mars 2014, abordé le différend qui l’oppose à BAH Oury, 1er Vice-Président du parti. M. Cellou Dalein Diallo a déclaré que : « BAH Oury , refuse le débat ….il a créé l’Opposition Extra-parlementaire dont il s’est proclamé président. C’est lui qui s’est exclu de l’UFDG… » . Cette déclaration a soulevé un tollé général de réprobation et de colère parmi les militants et les sympathisants de l’UFDG en Guinée et à travers le monde.
Cette sortie médiatique de M.Cellou Dalein Diallo est à contre-courant de l’attente et des espoirs de l’écrasante majorité des membres du parti.En effet depuis plus de deux ans, des initiatives existent un peu partout pour œuvrer au rapprochement au sein du parti. J’ai toujours exprimé ma disponibilité pour s’inscrire dans cette démarche de dialogue pour assurer la cohésion et la pérennité de l’UFDG. J’ai également exprimé à maints reprises publiquement « la main tendue de BAH Oury à Cellou Dalein » dont une vidéo postée en novembre 2013 dans mon blog « www.bahoury.com » en est une illustration la plus éloquente. Dans cette intervention , j’avais indiqué les voies et moyens à mettre en œuvre pour parvenir à un résultat bénéfique pour tous.
Dans la même logique, j’ai reçu à domicile le 18 février dernier un émissaire du Doyen des sages El hadj Saïkou Yaya BARRY de la Coordination Nationale Haal-Pular pour s’enquérir de l’état de ma famille d’une part et exprimer d’autre part la nécessité de préserver la cohésion organique du principal parti de la Guinée ,seul instrument valable et crédible pour s’opposer à la dérive dictatoriale et offrir une perspective de changement démocratique à notre pays. Cet émissaire venu de Conakry s’est retourné porteur d’un message écrit répondant positivement à leurs préoccupations à savoir :
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Je suis disposé à rencontrer M. Cellou Dalein dans un cadre de discussion qui met en avant la vérité et l’intérêt national sans aucun parti-pris afin de permettre à l’UFDG d’avoir une feuille de route engageant tout le monde afin de redonner espoir et confiance à ses membres d’une part et à s’opposer d’autre part, à la descente aux enfers de notre pays, la Guinée. Ce cadre de dialogue sera piloté par le Doyen des sages et pourrait se tenir partout où je pourrai m’y rendre sans entraves.
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Le second point est relatif aux démarches à faire en faveur de la libération de toutes les personnes injustement incarcérées depuis le 19 juillet 2011.
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J’ai également notifié dans cette lettre ,mon long combat pour faire émerger une force politique capable d’incarner les aspirations au changement de tous les guinéens sans aucune discrimination d’aucune sorte . Le combat pour les droits de l’homme par la création de l’OGDH en 1989-1990, l’impulsion des dynamiques de réconciliation nationale en tant que Ministre de la Réconciliation Nationale et de la Solidarité Nationale en 2008, la construction d’une institution politique durable et forte en acceptant d’accueillir feu BA Mamadou et de le porter à la tête de l’UFDG en octobre 2002, et aussi en faisant de la place en 2007 à Cellou Dalein comme président du parti et candidat de l’UFDG pour les élections présidentielles de 2010 sont des preuves irréfutables de mon enracinement à l’idéal de démocratie et d’unité. Fort de cela, j’ai réitéré mon appartenance et mon attachement à l’UFDG, parti pour lequel j’ai consacré jusqu’à présent prés de trente années de mon existence, en dépit de multiples manœuvres occultes pour m’en éloigner.
A tous les citoyens guinéens et à tous les militants de l’UFDG je réaffirme solennellement mon attachement à la démarche initiée par El hadj Saikou Yaya BARRY et rien ne pourra me dévier de ce chemin, car il est conforme à nos intérêts et aux souhaits de la majorité des membres de l’UFDG.
Je garde confiance en l’avenir de notre pays . Notre combat n’est pas l’expression d’une ambition égoïste démesurée mais de convictions fortes autour d’un projet collectif pour construire une Guinée prospère, réconciliée et tournée vers l’avenir. Nous le devons à tous les martyrs de la cause de la démocratie et à tous ceux et à toutes celles qui luttent pour le changement démocratique et pour la liberté dans notre cher pays, la Guinée.
Le 15 mars 2014