CONAKRY- Cellou Dalein Diallo et ses alliés de l’opposition républicaine se sont-ils rendus coupables de trahison ? Bah Oury répondrait par oui ! L’ancien exilé politique vient de dénoncer des irrégularités dans l’accord politique signé le 12 octobre dernier. L’ancien exilé politique estime que le report probable des élections locales n’est pas une surprise pour lui. « Je pense que la CENI (Commission électorale nationale indépendante, Ndlr) n’a jamais explicitement indiqué qu’elle va organiser les élections communales au mois de février. Cette date a été donnée par ces soi-disant accords politiques qui sont en contradiction flagrante avec des dispositions statutaires et constitutionnelles du pays. Par rapport à la date, la CENI est constitutionnellement indépendante, c’est à elle de proposer une date. Par conséquent, aucune autre entité, aucune autre institution ne peut se substituer à la CENI. De ce point de vue, le fait de mentionner ça dans ces soi-disant accords était en contradiction avec la loi », a indiqué Bah Oury qui a eu un entretien ce Mercredi 28 décembre 2016 avec un journaliste de notre rédaction. Bah Oury dénonce de nombreuses entorses à la loi dans le document qui a été signé le 12 octobre 2016 par les représentants des deux mouvances politiques du pays. « Ils ont dit également qu’il faut modifier le code électoral par une loi. Ils ont eu la possibilité d’inscrire cela puisqu’ils ont eu une influence sur l’Assemblée Nationale. Et vous savez, par rapport à une disposition législative, pour modifier le processus électoral, le pacte de convergence de la CEDEAO indique qu’il faut un délai minimum de six mois entre la date de fixation de cette nouvelle disposition législative, et la date de la tenue d’une élection. Si on admet par hypothèse que le nouveau code électoral est voté en fin décembre 2016, les élections, au regard des traités et conventions que la Guinée a ratifiés, ne doivent avoir lieu au plutôt au mois de juin 2017. C’est pour vous dire que ces accords sont des arrangements qui ne tiennent pas compte des dispositions constitutionnelles, législatives et règlementaires du pays », renseigne M. Bah. Faute de l’opposition… Pour l’opposant Bah Oury, cette faute n’est imputable qu’à l’opposition républicaine. « Dans un pays, un pouvoir peut avoir des intérêts politiques évidents. L’opposition qui est un contre pouvoir doit veiller à l’application stricte des dispositions constitutionnelles si elle veut être un contre pouvoir efficace. Malheureusement, cette opposition dite républicaine a failli à sa mission et a trahi les fondamentaux de la démocratie dans notre pays », estime Bah Oury.
Ahmed Tounkara
Pour Africaguinee.com