CONAKRY-La création d’un « cadre permanent de concertation politique et sociale » est diversement appréciée au sein de la classe politique de l’opposition. Si l’Union des forces républicaines affiche une prudence sur cette nouvelle plateforme, ce n’est pas le cas chez l’UDRG qui apprécie cette décision du président Alpha Condé.
« J’estime que cela fait partie de l’une de nos revendications et de l’une de nos propositions depuis pratiquement la fin du mois d’octobre. Je pense que cela peut être une bonne chose dans la mesure où ça permettra de structurer et de cadrer les dynamiques permettant de faire émerger un consensus fort par rapport aux questions qui divisent aujourd’hui les guinéens. Il faut que nous habituions nos compatriotes à se parler et à s’écouter, à trouver des réponses et des solutions aux divergences par le sens du débat et non plus par le sens de la violence.
Ce serait une bonne chose que le gouvernement soit de ce point de vue pro réactif pour faire de cette nouvelle structure un véritable cadre suffisamment représentatif et suffisamment responsable pour assumer la mission qui doit être la sienne. En faisant en sorte que la Guinée sorte de cette dynamique de déstabilisation afin d’avoir une sortie de crise durable et solide », a réagi Bah Oury, interrogé par Africaguinee.com.
Depuis fin octobre, la communauté internationale a interpelé à maintes reprises le régime de Conakry, sur la nécessité d’aller à un dialogue politique, susceptible de détendre le climat dans le pays. L’ONU, la France, l’UE, les Etats-Unis, la CEDEAO, ont invité les acteurs politiques guinéens à résoudre leurs différends par la concertation. Pour Bah Oury, il est important de voir la réalité en face, car la Guinée ne peut pas évoluer en vase clos.
« Je pense que le principe de la réalité est un élément extrêmement important. Lorsque vous êtes en situation de responsabilité, le monde est interdépendant et la nécessité d’avoir une Guinée en paix et une Guinée apaisée est une revendication non pas seulement des guinéens mais aussi des pays de la sous-région et de tous les amis de la Guinée et de l’Afrique. Donc je pense que le Président Alpha Condé est tenu de prendre acte et de prendre en compte les exigences aussi bien de la communauté nationale, la communauté régionale et la communauté internationale », a-t-il déclaré.
A suivre…
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le Vendredi 29 janvier 2021 à 8:22